Les Kinésithérapeutes
Le par NosAvis.com
Lire l'article : Les KinésithérapeutesComment devient-on kinésithérapeute ?
Un kinésithérapeute est en charge de la rééducation des patients ayant des troubles paralytiques, neurologiques, ou des personnes accidentées. Il intervient également auprès de malades souffrant d’affections respiratoires, circulatoires ou rhumatismales, afin que ceux-ci récupèrent leurs fonctions motrices.
Agissant sur prescription médicale, il effectue ses actes de manière manuelle ou instrumentale, décidant d’après un examen clinique et des documents médicaux du traitement qu’il doit mettre en place : massages, exercices, mouvements.
Le masseur-kinésithérapeute doit être titulaire d’un diplôme d’état qui se prépare en quatre années, après un bac scientifique, S en général. Il se compose d’une année commune aux études de santé, de la première année de licence sciences et techniques des activités physiques et sportives (ce que l’on appelle les STAPS) ou d’une première année sciences, technologies, santé.
La formation est répartie en deux cycles, le premier étant celui de l’acquisition des fondamentaux, l’ingénierie de la discipline, ainsi que des savoirs transversaux, tels que la méthodologie ou l’apprentissage d’une autre langue (l’anglais en général). Le second cycle est le cycle professionnel, avec enrichissement des premières acquisitions et des préparations aux gestes du métier.
Au total, la formation compte 6 670 heures, dont 1 470 de formation à la pratique et 3 220 de travail personnel pour préparer l’examen.
Le kinésithérapeute peut travailler de manière libérale, ce qu’il choisit la plupart du temps, dans un cabinet privé. Il peut s’y associer ou exercer seul. Mais certains choisissent d’exercer dans les hôpitaux, les centres de rééducation fonctionnelle ou encore les établissements spécialisés dans les cures thermales. Là, ils sont intégrés à une équipe interprofessionnelle et pluridisciplinaire.
Il est indispensable pour le futur kinésithérapeute de faire preuve d’une grande résistance physique. Il travaille en effet la plupart du temps debout, dans des positions parfois inconfortables et produit des efforts physiques prolongés.
Après quatre ans d’expérience professionnelle dans un hôpital, le kinésithérapeute peut préparer un diplôme de cadre de santé ou de directeur de soins.
Le kinésithérapeute supprime la douleur
Le Kinésithérapeute a pour objectif principal de réduire, voire, de supprimer la douleur de son patient. Dans sa pratique quotidienne, il rencontre des cas tout à fait bénins, mais dont la douleur est réelle, comme des lombalgies, entorses ou autre torticolis handicapants. Il traite cependant des pathologies plus graves, comme des traumatismes dus à des accidents ou à des effets du vieillissement.
L’étymologie du mot kinésithérapeute est : traitement par le mouvement. Pour supprimer la douleur, il sait comment masser, palper, remodeler les muscles de la personne qu’il manipule, avec plus ou moins d’intensité dans ses gestes selon les besoins. Il pratique des gestes comme le pétrissage, la pression-glissée, la friction ou encore le massage veineux. L’effet obtenu est le relâchement des muscles, l’assouplissement des tissus. Il permet aussi la suppression des adhérences et la diminution de l’excitabilité nerveuse.
Pour s’aider dans sa tâche, il se sert de crèmes et d’onguents adéquats, mais aussi de systèmes apportant de la chaleur ou du froid, selon les cas, ou même encore de l’électricité. Il existe des techniques antalgiques pures ou encore celles qui se basent sur la mobilisation.
Supprimer la douleur, c’est aussi conseiller le patient, l’amener à se manipuler en quelque sorte, à s’auto-rééduquer en connaissant parfaitement son corps et en sachant adopter les bonnes postures. Afin d’éviter ainsi de rencontrer les mêmes problèmes douloureux.
En thalassothérapie ou lors de traumatismes sportifs, le kinésithérapeute supprime également la douleur à l’aide de relaxation, de massages, remises en forme, et de méthodes telles que la balnéothérapie ou encore l’hydrothérapie. Ce sont autant de moyens doux et apaisants qui aident le professionnel qu’il est à manipuler le patient tout en le soulageant, et sans lui faire mal.
Afin de supprimer la douleur de ses patients, le kinésithérapeute utilise également la parole et la communication, afin de rassurer, apaiser et décrisper, surtout avec les enfants, et notamment ceux qui doivent subir de longs traitements. Depuis plusieurs années, il utilise également les techniques de la sophrologie.
Le kinésithérapeute rééduque
Parmi les nombreuses fonctions du kinésithérapeute, il y a la rééducation. Pour des pathologies comme la scoliose, une jambe cassée au ski, voire des accidents bien plus graves, des séances de kinésithérapie aident le patient à « rééduquer » la partie du corps endommagée, c’est-à-dire rétablir son usage normal après déficience ou infirmité. Cela se faisant par le biais de techniques et de mouvements que le patient n’avait pas appris antérieurement, le rôle du kinésithérapeute est des plus importants pour l’y aider et, surtout, le rassurer et l’accompagner.
Le masseur-kinésithérapeute dispose pour cela d’une large palette de techniques, toutes différentes et pouvant s’adapter à chaque cas rencontré. C’est avec le médecin prescripteur des soins qu’il détermine le bon programme curatif pour le patient, en choisissant les techniques qui permettront le meilleur résultat pour lui.
Spécialiste des massages, il va solliciter de manière optimale les différentes parties du corps concernés par la rééducation, et agir sur les tissus touchés : muscles et / ou tendons. Si cela est nécessaire, il ajoute la pratique d’un drainage lymphatique manuel. Comme son nom l’indique, il stimule la circulation de la lymphe et détoxique l’ensemble de l’organisme en renforçant son système immunitaire. Pour ce faire, le kinésithérapeute se sert de ses doigts et de ses paumes de mains, sur l’ensemble du corps, en suivant parfaitement le sens de la circulation lymphatique, et en variant la pression au cours de l’exercice.
À ces différentes techniques concernant le renforcement musculaire, s’ajoutent des exercices très précis afin de renforcer une partie du corps. À cet effet, plusieurs instruments peuvent être utilisés, comme des systèmes de poids et de poulies, ou encore des stimulateurs électriques faisant travailler plus facilement les muscles.
Les actions de réchauffement et de refroidissement peuvent également ici être utilisées par le kinésithérapeute, surtout dans le cadre de l’apaisement des douleurs qui va de pair avec la rééducation à proprement parler. Il peut également au besoin utiliser plusieurs techniques de rééducation respiratoire ou cardio-respiratoire pour apaiser son patient, et lui montrer des exercices qu’il devra reproduire chez lui afin de parfaire la rééducation. Il a pour ceci également au cabinet des instruments spécialisés.
Enfin, le kinésithérapeute peut se servir des bienfaits de l’eau, notamment en piscine, afin de renforcer les muscles de son patient et l’aider dans la rééducation d’une partie précise de son corps.
Le kinésithérapeute rhumatologue
La kinésithérapie évolue au fil du temps. Née il y a un peu plus de 50 ans, elle a rapidement progressé et présente aujourd’hui plusieurs spécialisations spécifiques aux cas rencontrés par les médecins et les kinésithérapeutes. On peut alors dire que se sont créées de nouvelles réelles professions paramédicales avec elle. La kinésithérapie rhumatologue en fait partie.
La rhumatologie est une spécialité médicale traitant les maladies de l’appareil locomoteur. Cela concerne donc les os, les articulations, les muscles, tendons et ligaments. Ce sont bien évidemment des endroits concernés par les différentes techniques des kinésithérapeutes et la spécialisation de la kinésithérapie-rhumatologie est donc née il y a maintenant quelques années pour soulager les patients de manière optimale.
Le kinésithérapeute est capable d’intervenir spécifiquement sur la déficience, l’incapacité et le handicap, avec des outils les plus précis pouvant répondre à des mesures et évaluations précises des pathologies. Il peut en parallèle agir sur le comportement postural de son patient, par la gestuelle, en évoluant vers le comportement tissulaire et celui, mécanique, des articulations et adaptations tissulaires.
Après plusieurs séances et séries d’exercices et de manipulations, le kinésithérapeute clarifie avec le patient et le médecin prescripteur les résistances rencontrées, au moyen d’évaluations précises reformulant les objectifs demandés avant les séances, offrant ainsi une éventuelle ouverture sur la suite à donner au traitement du patient.
La rhumatologie en kinésithérapie englobe donc les soins et la rééducation des pathologies les plus aigües, concernant des symptômes les plus délicats et des cas parfois graves. En effet, les kinésithérapeutes-rhumatologues agissent sur les lombalgies, cervicalgies, névralgies cervico-brachiales. Mais sa spécialisation concerne tout autant les pathologies chroniques comme l’arthrose par exemple. Son panel d’intervention est donc très large.
Pour un patient connaissant des problèmes de dos, le kinésithérapeute peut agir en lui apprenant les bons gestes d’économie et, ainsi, éviter la récidive de la pathologie rencontrée. Contre l’arthrose, il a un rôle d’action sur la douleur de la pathologie, mais également sur celles concernant les zones sollicitées par compensation par le patient.
Le but principal de cette spécialisation particulière est de retrouver ou préserver la souplesse des articulations, tout en améliorant les mouvements du corps, les postures du quotidien.
Le kinésithérapeute du sport
On le voit de plus en plus au fil du temps, et même parfois sur nos écrans de télévision, le kinésithérapeute joue un rôle prépondérant dans la rééducation des sportifs, y compris et surtout pour les athlètes de haut niveau. Qu’ils aient subi des opérations, des gros ennuis physiques, ou qui n’ont pas pu exercer leur sport depuis longtemps, pour diverses raisons.
Le kinésithérapeute du sport se doit d’apprendre énormément de choses sur les pathologies sportives (qu’elles soient musculaires, articulaires ou tendineuses), sur la préparation physique, la physiologie et l’électrothérapie adaptées aux différents sports. Il doit également être familier de la chronobiologie et de la nutrition des sportifs. Il communique en permanence avec les médecins de ses patients, mais aussi avec leurs entraîneurs et préparateurs physiques.
Le kinésithérapeute du sport est aussi à l’écoute du sportif, connaît son corps et son esprit, a une patiente inébranlable, est fort et résistant physiquement, psychologiquement, et use de très grandes compétences relationnelles. Il doit également connaître les spécificités des urgences de terrain, des étirements nécessaires à la pratique du sport concerné, les échauffements, la récupération, les contentions souples et les strappings, ainsi que tout ce qui concerne le dopage.
En club amateur, le kinésithérapeute est souvent seul, sans équipe médicale, mais peut en avoir une dans un club professionnel. Il se déplace souvent, notamment les week-ends, et parfois loin. Il surveille la compétition, intervient sur demande de l’arbitre ou d’un juge, et doit décider vite si le sportif peut continuer ou sortir du terrain. En cas d’urgence, il donne les premiers soins et appelle les secours. Il peut également soigner les bleus, petites plaies, hématomes des joueurs de l’équipe, veiller à l’hydratation et au bon fonctionnement des muscles, donner des soins préventifs.
S’il exerce en équipe de France, il participe aux stages de sélection, de préparation et participe ainsi à l’encadrement des joueurs et à leur préparation physique. Il organise des bilans morphostatiques, des tests d’effort, prévient, éduque.
Il doit connaître les lieux des compétitions, notamment en ce qui concerne la médicalisation d’urgence. Il est également à même de savoir le matériel à emporter, les pathologies possibles, et évaluer les blessures déjà présentes pour anticiper la suite de la compétition.